Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vertuchou.over-blog.com

Je ne sais rien de votre peau

7 Novembre 2012, 05:10am

Publié par vertuchou

Je ne sais rien de votre peau, de votre odeur.
Laissez-moi vous explorer, vous effeuiller jusqu'à l'insupportable,

jusqu'à ne plus accepter d'être des mots écrits sur des coins de nappes en papier,

des pensées notées sur un carnet.
Vous méritez mieux que cela.
Vous êtes une étoile lointaine, pas trop j'espère, et je ne suis qu'un amant de papier.
Ne me brûlez pas... 

 

 Bernard Giraudeau

Voir les commentaires

les barricades mystérieuses

6 Novembre 2012, 05:05am

Publié par vertuchou

 


 

François Couperin

1668 - 1733

les barricades mystérieuses

 

pièce pour clavecin

tiré du Second livre de clavecin

(1716 ou 1717)

 

interprété par

Elaine Comparone

Voir les commentaires

Ma seule amour...

5 Novembre 2012, 05:08am

Publié par vertuchou

Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,

Puisqu'il me fault loing de vous demorer,
Je n'ay plus riens, à me reconforter,
Qu'un souvenir pour retenir lyesse.

En allegant, par Espoir, ma destresse,
Me couvendra le temps ainsi passer,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,
Puisqu'il me fault loing de vous demorer.

Car mon las cueur, bien garny de tristesse,
S'en est voulu avecques vous aler,
Ne je ne puis jamais le recouvrer,
Jusques verray vostre belle jeunesse,
Ma seule amour, ma joye et ma maistresse.

Charles d' Orléans (1394-1465)

 

 

Voir les commentaires

La femme

4 Novembre 2012, 05:26am

Publié par vertuchou

Mais maintenant vient une femme,
Et lors voici qu'on va aimer,
Mais maintenant vient une femme
Et lors voici qu'on va pleurer,

Et puis qu'on va tout lui donner
De sa maison et de son âme,
Et puis qu'on va tout lui donner
Et lors après qu'on va pleurer

Car à présent vient une femme,
Avec ses lèvres pour aimer,
Car à présent vient une femme
Avec sa chair tout en beauté,

Et des robes pour la montrer
Sur des balcons, sur des terrasses,
Et des robes pour la montrer
A ceux qui vont, à ceux qui passent,

Car maintenant vient une femme
Suivant sa vie pour des baisers,
Car maintenant vient une femme,
Pour s'y complaire et s'en aller.

 

Max Elskamp

Voir les commentaires

Recueillement

3 Novembre 2012, 05:23am

Publié par vertuchou

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

Charles Baudelaire

Voir les commentaires

Malo

2 Novembre 2012, 05:19am

Publié par vertuchou

Apareciste una noche fría
Con olor a tabaco sucio y a ginebra,
El miedo ya me recorría
Mientras cruzaba los deditos
Tras la puerta.

Tu carita de niño guapo
Se la ha ido comiendo el tiempo
Por tus venas
Y tu inseguridad machista
Se refleja cada día en mis lagrimitas.

Una vez más no por favor
Estoy cansa y no puedo con el corazón
Una vez más no mi amor por favor
No grites que los niños duermen.

Una vez más no por favor
Estoy cansa y no puedo con el corazón
Una vez más no mi amor por favor
No grites que los niños duermen.

Voy a volverme como el fuego
Voy a quemar tus puños de acero
Y del morao de mis mejillas
Sacare el valor pa cobrarme las heridas.

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

El día es gris cuando tu estas
Y el sol vuelve a salir cuando te vas
Y la penita de mi corazón
Yo me la tengo que tragar con el fogón

Mi carita de niña linda
Se ha ido envejeciendo en el silencio
Cada vez que me dices puta
Se hace tu cerebro más pequeño

Una vez mas no por favor
Estoy cansa y no puedo con el corazón
Una vez mas no mi amor por favor
No grites que los niños duermen.

Una vez mas no por favor
Estoy cansa y no puedo con el corazón
Una vez mas no mi amor por favor
No grites que los niños duermen.

Voy a volverme como el fuego
Voy a quemar tus puños de acero
Y del morao de mis mejillas
Sacare el valor pa cobrarme las heridas.

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Voy a volverme como el fuego
Voy a quemar tus puños de acero
Y del morao de mis mejillas
Sacare el valor pa cobrarme las heridas.

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Malo, malo, malo eres
No se daña a quien se quiere no
Tonto, tonto, tonto eres
No te pienses mejor que las mujeres

Malo, malo, malo eres
Malo eres porque quieres
Malo, malo, malo eres
No me chilles que me duele

Eres débil y eres malo
Y no te pienses mejor que yo ni que nadie
Y ahora yo me fumo un cigarrito
Y te echo el humo en el corazoncito

Porque malo, malo, malo eres
Tu malo, malo, malo eres
Si malo, malo, malo eres
Siempre malo, malo, malo eres.


-------------------

 

Tu es apparu par une nuit froide
avec l'odeur de tabac sale et du gin.
La peur me traversait déjà
pendant que je croisais mes petits doigts
derrière la porte

Ton petit visage de beau jeune homme
S'en est allé avec le temps
par tes veines
et ton insécurité machiste
se réflète chaque jour dans mes petites larmes

Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment

Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment

Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour me venger les blessures

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Le jour est gris quand tu es là
et le soleil revient quand tu t'en vas
et la petite douleur de mon coeur
je dois la ravaler avec le fourneau

Mon petit visage de jolie jeune fille
A vieilli dans le silence.
Chaque fois que tu me dis "pute!"
Ton cerveau se fait de plus en plus petit

Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment

Encore une fois non, s'il-te-plaît!
Je suis fatiguée et mon coeur n'en peut plus
encore un fois, non mon amour s'il-te-plaît
ne crie pas, car les enfants dorment

Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour venger les blessures

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Je vais devenir comme le feu
je vais brûler tes poings d'acier
et du violet de mes joues
je tirerai le courage pour venger les blessures

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Méchant, méchant, méchant tu es.
On ne fait pas de mal à celle qu'on aime, non!
Bête, bête, bête tu es,
Ne te pense pas mieux que les femmes

Méchant, méchant, méchant tu es
Méchant tu es parce que tu le veux
Méchant, méchant, méchant tu es
Ne me crie pas dessus parce que ça me fait souffrir

Tu es faible et méchant
et ne te crois pas meilleur que moi ni que personne
et maintenant je me fume un petite cigarette
et je te souffle la fumée dans ton petit coeur

Parce que méchant, méchant, méchant tu es
toi méchant, méchant, méchant tu es
oui méchant, méchant, méchant tu es
toujours méchant, méchant, méchant tu es

Bebe

 

 

 

Voir les commentaires

Saveur d’homme

1 Novembre 2012, 05:16am

Publié par vertuchou

Donnez-moi de quoi changer les pierres,
De quoi me faire des yeux
Avec autre chose que ma chair
Et des os avec la couleur de l’air ;
Et changez l’air dont j’étouffe
En un soupir qui le respire
Et me porte ma valise
De porte en porte ;
Qu’à ce soupir je pense : sourire
Derrière une autre porte.
Détestable saveur d’homme.
En vérité, une main ne tremble
Que pour vieillir sa mémoire ;
L’autre ne vieillit que d’avoir
Trop bougé de vie depuis le temps
Où le monde l’a basculée
Dans l’histoire du temps et du moment,
Qui, sans jamais se ressembler,
Se retrouve à chaque instant
Dans le sac noirci de son éternité

Jean-Pierre Duprey

Voir les commentaires

Série Collapse – Botanical

31 Octobre 2012, 05:50am

Publié par vertuchou

Masood-Kamandy--Serie-Collapse---Botanical--111.7-167.6.jpg

 

Masood Kamandy,

Série Collapse – Botanical

 

111.7 × 167.6cm

tirage numérique

2012

 

Voir les commentaires

La poésie ne mène à rien

30 Octobre 2012, 05:49am

Publié par vertuchou

La poésie ne mène à rien - à condition de ne pas en sortir

 

Pierre Reverdy


 

Voir les commentaires

Quand le Soleil lave sa tête blonde

29 Octobre 2012, 05:45am

Publié par vertuchou

Quand le Soleil lave sa tête blonde
En l'Océan, l'humide et noire nuit
Un coi sommeil, un doux repos sans bruit
Epand en l'air, sur la terre et sous l'onde.

Mais ce repos, qui soulage le monde
De ses travaux, est ce qui plus me nuit,
Et d'astres lors si grand nombre ne luit,
Que j'ai d'ennuis et d'angoisse profonde.

Puis quand le ciel de rougeur se colore,
Ce que je puis de plaisir concevoir
Semble renaître avec la belle aurore.

Mais qui me fait tant de biens recevoir ?
Le doux espoir que j'ai de bientôt voir
L'autre Soleil, qui la terre décore.

 

Joachim du Bellay

Voir les commentaires