Cry me a river
Interprétation par Brad Mehldau de la chanson "Cry me a river" écrite par Arthur Hamilton en 1953
Coups de cœur
Interprétation par Brad Mehldau de la chanson "Cry me a river" écrite par Arthur Hamilton en 1953
Je te rencontre. Je me souviens de toi.
Cette ville était faite à la taille de l'amour. Tu étais fait à la taille de mon corps même. Qui es-tu ? Tu me tues.
J'avais faim. Faim d'infidélités, d'adultères, de mensonges et de mourir. Depuis toujours. Je me doutais bien qu'un jour tu me tomberais dessus. Je t'attendais dans une impatience sans borne, calme.
Dévore-moi. Déforme-moi à ton image afin qu'aucun autre, après toi, ne comprenne plus du tout le pourquoi de tant de désir. Nous allons rester seuls, mon amour. La nuit ne va pas finir. Le jour ne se lèvera plus sur personne. Jamais. Jamais plus.
Marguerite Duras Hiroshima mon amour
Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné
Un feu pour être son ami
Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hivers
Un feu pour vivre mieux
Je lui donnai ce que le jour m'avait donné :
Les forêts, les buisson, les champs de blé, les vignes,
Les nids et les oiseaux, les maisons et leurs clés,
Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes.
Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes,
Au seul parfum de leurs chaleur ;
J'étais comme un bateau coulant dans l'eau fermée,
comme un mort je n'avais qu'un unique élément.
Paul Eluard
Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard ;
La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse.
Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse ;
Les astres rayonnaient, moins que votre regard.
Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle
Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux.
Voyant la nuit si pure et vous voyant si belle,
J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !
Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !
Victor Hugo
Le poète est un plongeur qui va chercher
dans les plus intimes profondeurs de sa conscience
les matériaux sublimes qui viendront se cristalliser
quand sa main les portera au jour;
Pierre Reverdy
Jean-Sebastien Bach
Aria
cantate BWV 127
"Die Seele ruht Jesu händen"
transcription pour piano
interprétée par Angela Hewitt
Tes yeux perdus dans ce silence
fait d'horizon mêlé à la terre des montagnes
tes yeux sans feu ni lieu
tes yeux sans dieu ni foi
traînés parmi les pierres de cent villes entassées
entre l'abîme de ma voix et l'éternité d'un regard
je les soupèse de la main pour en faire sortir l'amertume
La nuit s'accroche au monde de toutes ses griffes
Il est là invisible comme la limite du ciel
debout dans sa puissance de roi des microbes
il y a tant d'obstination dans la fixité de ses yeux
qu'on dirait la tête morte d'un pharaon
dans son sarcophage de sable
On n'oublie pas les yeux que la femme invente
pour jouer à l'amour
On lui fait croire qu'elle est belle
en se noyant dans son regard
pour ne pas voir les rides que la vie dessine autour des lèvres
en s'en allant.
Marc Alyn
Dans dix ans d'ici seulement,
Vous serez un peu moins cruelle.
C'est long, à parler franchement.
L'amour viendra probablement
Donner à l'horloge un coup d'aile.
Votre beauté nous ensorcelle,
Prenez-y garde cependant :
On apprend plus d'une nouvelle
En dix ans.
Quand ce temps viendra, d'un amant
Je serai le parfait modèle,
Trop bête pour être inconstant,
Et trop laid pour être infidèle.
Mais vous serez encor trop belle
Dans dix ans.
Alfred de Musset
Madeleine Tirtiaux
Projet de livre
"le voyage du Winnipeg"
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