Love ballade
Love Ballade
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Oscar Peterson Quartet And Joe Pass
Coups de cœur
Love Ballade
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Oscar Peterson Quartet And Joe Pass
Cet été j'ai voulu t'oublier
Longue traversée vers des rives ignorées
Abordant des villes immobiles sous le soleil
Indolence des voiliers le matin au réveil
Rêve sans cesse recommencé d'un visage aimé
Eclat brut d'un diamant à jamais abimé
Cet été, j'ai cru t'oublier
C'est de l'intérieur de soi que vient la défaite.
Dans le monde extérieur il n'y a pas de défaite.
La nature, le ciel, la nuit, la pluie, les vents ne sont qu'un long triomphe aveugle.
Pascal Quignard
La beauté est partout
Même
sur le sol le plus dur
le plus rebelle
la beauté est partout
au détour d'une rue
dans les yeux
sur les lèvres
d'un inconnu
dans les lieux les plus vides
où l'espoir n'a pas de place
où seule la mort
invite le cœur
la beauté est là
elle émerge
incompréhensible
inexplicable
elle surgit unique et nue -
à nous d'apprendre
à l'accueillir
en nous
Kenneth White
Keith Jacobshagen
All Souls , 1994–95
huile sur toile
96.84 x 91.76 cm
Une douce surprise, un désordre agréable,
Par une émotion qui n'est point exprimable,
Allume un feu secret dans le fond de mon coeur,
Qui le touche et l'agite et s'en rend le vainqueur.
C'est là, que triomphant de mon âme asservie,
Il unit sa chaleur à celle de ma vie;
Et que par un excès qui m'est délicieux,
Il produit la langueur qui paraît dans mes yeux:
Mais parmi ce torrent de tourment et de flamme,
Je ne sais quoi de doux se coule dans mon âme:
Je trouve tant d'appas dans mon propre malheur,
Que je ne puis juger si c'est joie ou douleur.
Hélas! je n'en sais rien; toutefois, il me semble,
Que ce pourrait bien être et l'un et l'autre ensemble...
Henriette de la Suze
“I Fall in Love Too Easily”
1945
musique: Jule Styne, paroles : Sammy Cahn
interpreté par
Keith Jarrett au piano , Gary Peacock à la contrebasse , Jack DeJohnette à la batterie
1983
Le poème est le point le plus faible de la cohérence.
Henri Meschonnic.
Ce n'est pas la beauté que j'ai trouvée ici,
ayant loué cette
cabine de seconde
débarqué à Palerme, oublié mes soucis,
mais celle qui
s'enfuit, la beauté de ce monde.
L'autre, je l'ai peut-être vue en ton visage
mais notre cours
aura ressemblé à ces eaux
qui tracent leurs grands hiéroglyphes sur les plages
au sud de Naples, et
que l'été boit aussitôt,
signes légers que l'on récrit sur les portières.
Elle n'est pas
donnée à nous qui la forçons,
pareils à des aventuriers sur les frontières,
à des avares qui ont
peur de la rançon.
Elle n'est pas non plus donnée aux lieux étranges
mais peut-être à
l'attente, au silence discret,
à celui qui est oublié dans les louanges
et simplement
accroît son amour en secret.
Philippe Jaccottet
Jean-Sébastien Bach
Verset III : Jesus Christus, Gottes Sohn
(Jésus-Christ, fils de Dieu)
extrait de la Cantate BWV 4. Christ lag in Todesbanden
(Christ gisait dans les liens de la mort)
1707-1708