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Coups de cœur
Quand tu me tenais par la main
Quand tu me tenais par la main
La mer débordait en moi
Quand tu me tenais par la main, mon cœur
S'accrochant aux algues vertes,
Voulait suivre les courants de fond des jours entiers.
Des jours entiers, je me demandais quelle était la source de cette
flamme secrète qui embrasait tes pupilles. Des nuits entières,
je cherchais mon chemin sur les collines ardues et infranchissables. Et puis
les lumières s'éteignaient, et puis les étoiles tombaient dans les lacs
frais qui sont en moi. Quand tu me tenais par la main, était-ce moi ou un
autre qui marchait avec toi sans mettre le pied sur les vagues et le vent?
Quand tu me tenais par la main
Une couleur bleue tombait sur mes yeux
Puis, toutes les mers se retiraient
Une forêt était agitée par les rumeurs
Une bande de pigeons s'envolait de mon cœur glacé
Quand tu me tenais par la main
Les feuilles rousses d'un platane tombaient
Sur les dalles blanches de la cour
Et moi j'aurais voulu mourir en m'enfonçant dans ces feuilles
Nous étions comme des maisons anciennes aux volets restés ouverts
Et fouettés par le vent, vagabonds et timides
Quand tu me tenais par la main
Une fleur perçait à travers les rochers
Quand tu me tenais par la main
L'envie me prenait de voyager
En m'accrochant des jours entiers aux nuages gris...
Tugrul TANYOL
Comme s’il en pleuvait
Mots doux et billets de rigueur
Intrigues enflammées
Comme s’il en pleuvait
Devant ma porte
Prétendants et jeunes premiers
Comme s’il en pleuvait
Nuées de diamants
Poèmes posés sur mon chevet
Comme s’il en pleuvait
Des présents chaque jour
Comme s’il en pleuvait
De l’amour
Comme s’il en pleuvait
À toi qui me vois, mignonne,
Mains tendues, genoux fangeux
Ne prends pas garde à ma mise
Et sur l’heure jouons franc-jeu
Jadis ici j’étais reine
Et les yeux de ces messieurs
Sur mon aimable personne
Se perdaient cela t’étonne ?
Roses trémières et jolis coeurs
Les soirs de première
Comme s’il en pleuvait
Nuées de diamants
Poèmes posés sur mon chevet
Comme s’il en pleuvait
Des soupirants et des atours
À en décéder si tu savais
Comme s’il en pleuvait
Des présents chaque jour
Comme s’il en pleuvait
De l’amour
Comme s’il en pleuvait
Le désir, l’ivresse, la lune
Mignonne tout m’était dû
Par un revers de fortune
Voilà que j’ai tout perdu
De mémoire d’Homme ou d’Apôtre
Qui saurait dire à présent
Que naguère comme nulle autre
Je fascinais le tout venant ?
Mots doux et billets de rigueur
Paroles & Musique : Tété
Madrigal triste
Que m'importe que tu sois sage ?
Sois belle ! et sois triste ! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage ;
L'orage rajeunit les fleurs.
Je t'aime surtout quand la joie
S'enfuit de ton front terrassé;
Quand ton coeur dans l'horreur se noie;
Quand sur ton présent se déploie
Le nuage affreux du passé.
Je t'aime quand ton grand oeil verse
Une eau chaude comme le sang ;
Quand, malgré ma main qui te berce,
Ton angoisse, trop lourde, perce
Comme un râle d'agonisant.
J'aspire, volupté divine! Hymne profond, délicieux !
Tous les sanglots de ta poitrine,
Et crois que ton coeur s'illumine
Des perles que versent tes yeux !
Baudelaire
Jeune homme avec une coiffe rouge
Girolamo Sellari, dit Girolamo da Carpi
1501–1556
Jeune homme avec une coiffe rouge
huile sur toile
50.8 x 45.1 cm
Nuance matinale
Train de banlieue
Visages couverts de nuages sphériques
bulles de grisaille amphigouriques
Les regards sont concentrés
Lectures
Personne ne semble remarquer ma présence
dans cette réalité excisée
L’explosion pourrait se produire à tout moment
Où regarder pour honorer le paysage
Où respirer pour ne pas s’empoisonner
Où descendre pour ne pas oublier d’exister
Je ne descends pas au centre
Je reviens
Là
Où tout est un, sublime, vivifié
Où j’appartiens
Où la foule n’est jamais solitaire
Où l’évidence fleurit le destin
Eveillée par un rayon de soleil
Ce matin, les matins, toujours
Sybille REMBARD
O solitude
O solitude, my sweetest choice
composé en 1687
par Henry Purcell
(1659-1695)
interprété par Alfred Deller
Le poème est l’amour
Il convient que la poésie soit inséparable du prévisible, mais non encore formulé.
René Char
Pleurer des rivières
Adieu gueule d'amour, viens pas boire dans mon verre.
Tu peux même pleurer des rivières, pleurer des rivières.
J'en ai pleuré pour toi naguère.
Et salut gueule d'amour, tu as joué, tu perds.
Alors va pleurer des rivières, pleurer des rivières.
J'en ai pleuré pour toi naguère.
Tu m'as cassé, presque cassé le coeur en deux, il s'en est fallu de peu
Tu t'rappelles ? Je me rappelles quand tu disais
L'amour, c'est imbécile, l'amour, c'était pas pour toi et...
Adieu gueule d'amour, j'ai besoin d'changer d'air.
Alors va pleurer des rivières, pleurer des rivières.
J'en ai pleuré, à quoi ça sert ?
Adieu gueule d'amour, j'ai besoin d'changer d'air.
Alors va pleurer des rivières, pleurer des rivières.
J'en ai pleuré, à quoi ça sert ?
Pleurer des rivières, à quoi ça sert ?
Pleurer des rivières, à quoi ça sert ?
adaptation de Boris Bergman
La noche / la nuit
"La noche no era el sueño
era su boca
era su hermoso cuerpo despojado
de sus gestos inútiles
era su cara pálida mirándome en la sombra.
La noche era su boca
su fuerza y su pasión
era sus ojos serios
esas piedras de sombra
cayéndose en mis ojos
y era su amor en mí
invadiendo tan lenta
tan misteriosamente
La nuit n'était pas le sommeil
c'était sa bouche
c'était son beau corps dépouillé
de ses gestes inutiles
c'était son visage pâle en me regardant dans l'ombre.
La nuit était sa bouche
sa force et sa passion
c'était ses yeux sévères
ces pierres d'ombre
tombant dans mes yeux
et c'était son amour
m' envahissant avec lenteur
si mystérieusement "
Idea Vilariño