Tutto fa nocchiero esparto
Tutto fa nocchiero esparto
Ifigenia in Aulide (1718)
Antonio Caldara (1670-1736)
Philippe Jaroussky, mezzo-soprano contre-tenor.
Coups de cœur
Tutto fa nocchiero esparto
Ifigenia in Aulide (1718)
Antonio Caldara (1670-1736)
Philippe Jaroussky, mezzo-soprano contre-tenor.
je ne sais pas qui tu peux être
je ne sais pas qui tu espères
je cherche toujours à te connaître
et ton silence trouble mon silence
je ne sais pas d'où vient le mensonge
est-ce de ta voix qui se tait
les mondes où malgré moi je plonge
sont comme un tunnel qui m'effraie
de ta distance à la mienne
on se perd bien trop souvent
et chercher à te comprendre
c'est courir après le vent
je ne sais pas pourquoi je reste
dans une mer où je me noie
je ne sais pas pourquoi je reste
dans un air qui m'étouffera
tu es le sang de ma blessure
tu es le feu de ma brûlure
tu es ma question sans réponse
mon cri muet et mon silence
paroles de Françoise Hardy
Musique de Tuca
Aujourd’hui dans tes bras j’ai demeuré pâmée,
Aujourd’hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.
Ta flamme et ton respect m’ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d’honneur
Puisque j’aime Tirsis et que j’en suis aimée.
O vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas
Les plaisirs les plus doux que l’on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !
Une douce langueur m’ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c’est dans cette mort que je trouve la vie.
Marie-Catherine-Hortense Villedieu
Je crois que la plus haute poésie arrive à se dire dans un langage extrêmement clair et simple.
Mais pénétrer dans cette simplicité n'est pas facile.
Kenneth White
Yaron Herman
Toxic
extrait de l'album
A Time For Everything
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
Paul Éluard
I bless the day I found you
I want to stay around you
And so I beg you, let it be me
Don't take this heaven from one
If you must cling to someone
Now and forever, let it be me
Each time we meet love
I find complete love
Without your sweet love what would life be
So never leave me lonely
Tell me you love me only
And that you'll always let it be me
Each time we meet love
I find complete love
Without your sweet love what would life be
So never leave me lonely
Tell me you love me only
And that you'll always---let--it be--me
adapté par Mann Curtis Je t'appartiens
Jérôme Bosch
1453-1516
Le Jardin des délices
triptyque
peint entre 1503 et 1504
détail du panneau central
La poésie comme l'amour risque tout sur des signes.
Michel Deguy
Son image, comme un songe,
Partout s'attache à mon sort ;
Dans l'eau pure où je me plonge
Elle me poursuit encor :
Je me livre en vain, tremblante,
À sa mobile fraîcheur,
L'image toujours brûlante
Se sauve au fond de mon cœur.
Pour respirer de ses charmes
Si je regarde les cieux,
Entre le ciel et mes larmes,
Elle voltige à mes yeux,
Plus tendre que le perfide,
Dont le volage désir
Fuit comme le flot limpide
Que ma main n'a pu saisir.
Marceline Desbordes-Valmore