/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fdelicate%2Fimages%2Fheader%2Fheader.jpg)
Vertuchou.over-blog.com
Coups de cœur
Il est bon de franchir
Il est bon de franchir chaque jour une étape
Comme l'eau vive qui ne stagne pas.
Hier s'est enfui, l'histoire d'hier elle aussi est passée
Il convient aujourd'hui de conter une histoire nouvelle.
Jalâl ud Dîn Rumi
Quand on a pris goût
Quand on a pris goût à l'espace sans dimension de la poésie, on n'accepte que par à-coup - parfois aussi par égard pour les autres - le quotidien et les ruelles exactes.
Andrée Chédid
Il n'y a pas de salaire sous le soleil
Il n'y a pas de salaire sous le soleil
Aussi doux que le repos quand t'as bien fait le boulot.
Je suis née pour trimer jusqu'à la tombe
Mais je ne suis pas née
Pour être esclave.
Encore un tour
Et déchargeons-nous de ça,
Encore un tour
Et déchargeons-nous de ça.
Papa besognait et maman montait la garde,
Jamais je ne les ai entendus dire que le travail était dur.
Ils étaient nés pour trimer jusqu'à la tombe
Mais ils n'étaient pas nés Pour être des esclaves qu'on tue à la tâche.
Encore un tour
Et déchargeons-nous de ça,
Encore un tour
Et déchargeons-nous de ça.
Nos frères et sœurs connaissent les corvées quotidiennes,
Ce n'est pas le labeur qui les a rendus fous.
lls étaient nés pour trimer jusqu'a la tombe
Mais ils n'étaient pas nés
Pour être des esclaves qu'on tue à la tâche.
Encore un tour
Et déchargeons-nous de ça,
Encore un tour
Et déchargeons-nous de ça.
Et maintenant je vais vous dire ma règle d'or,
Je suis née pour trimer mais je ne suis pas une mule.
Je suis née pour trimer jusqu'à la tombe
Mais je ne suis pas née
Pour être une esclave.
Encore un tour
Et déchargeons-nous de ça,
Encore un tour
Et déchargeons-nous de ça.
Maya Angelou
Vocal groove
Je t’aime d’un amour
Je t’aime d’un amour
que nulle intelligence
ne pourrait exprimer.
Et si j’en dénombrais
toutes les qualités,
mon énumération
n’aurait jamais de fin.
Et la limite extrême
de ma plus grande science,
consiste à reconnaître
en cet amour profond
qu’il me faut renoncer
à comprendre le fin
mot de son existence.
Abou Ishak al-Housri
Elle n’avait jamais deviné
Elle n’avait jamais deviné, jamais soupçonné la transformation qui s’opérait lorsque deux corps se touchaient – comment les peaux cessaient d’être des peaux, les muscles d’être muscles, comment tout cela semblait se redresser et se mettre à chanter.
Julia Kerninon, Liv Maria
Belle
Belle,
pareil à l’eau qui sur la pierre fraîche
de la source
ouvre son grand éclair d’écume,
est ton sourire,
belle.
Belle,
aux fines mains, aux pieds déliés
comme un petit cheval d’argent,
fleur du monde, marchant,
je te vois moi,
belle.
Belle,
avec un nid de cuivre enchevêtré
dans la tête, un nid
d’une brune couleur de miel
où mon coeur brûle et se repose,
belle.
Belle,
aux yeux trop grands pour ton visage,
aux yeux trop grands pour la planète.
I1 y a des pays, des fleuves
dans tes yeux,
ma patrie se tient dans tes yeux,
je vagabonde à travers eux,
ils donnent sa clarté au monde
partout où s’avancent mes pas,
belle.
Belle,
tes seins sont pareils à deux pains
- terre froment et lune d’or -,
belle.
Belle,
ta taille
mon bras l’a faite comme un fleuve
mille années parcourant la douceur de ta chair,
belle.
Belle,
rien n’a le charme de tes hanches,
la terre en quelque lieu caché
a peut-être, elle,
la courbe de ton corps et son parfum,
en quelque lieu peut-être,
belle.
Belle, ma belle,
ta voix, ta peau, tes ongles,
belle, ma belle,
ton être, ta clarté, ton ombre,
belle,
tout cela est mien, belle,
tout cela, mienne, m’appartient,
lorsque tu marches ou te reposes,
lorsque tu chantes ou que tu dors,
lorsque tu souffres ou que tu rêves,
toujours,
lorsque tu es proche ou lointaine,
toujours,
ma belle, tu es mienne,
toujours.
Pablo Neruda
𝖦𝗂𝗋𝗅𝗌 𝗌𝗐𝗂𝗇𝗀𝗂𝗇𝗀 𝗈𝗇 𝖺 𝗅𝖺𝗆𝗉𝗈𝗌𝗍
La bête
Nous pencherons sur toi notre corps et notre âme,
Bouche intime, nudité de la nudité,
Tendre et mystérieux repli de la beauté,
Rose coquille où vit la passion des femmes !
Lorsque, pour t’adorer, nous plions le genou,
L’odeur de tout l’amour exalte nos narines,
Et, sous notre baiser, ton plaisir a le goût
De goémons mouillés et des bêtes marines,
Toi de chair délicate et crue, étrange cœur
Du monde, rétractile et secrète gencive,
Bête terrible, bête au guet, bête lascive,
Bête éternelle, — Ô joie !... Ô douleur !... Ô douceur !...
Lucie Delarue-Mardrus