On brûle
On prend des photos
des notes
on se dit
Souviens-toi de ça
on se dit
tout n'est pas perdu
on brûle
et ce qui nous fait vivre
souffle sur les braises
des instants perdus
Thomas Vinau
Coups de cœur
On prend des photos
des notes
on se dit
Souviens-toi de ça
on se dit
tout n'est pas perdu
on brûle
et ce qui nous fait vivre
souffle sur les braises
des instants perdus
Thomas Vinau
Tout l’Univers obéit à l’Amour ;
Belle Psyché, soumettez-lui votre âme.
Les autres dieux à ce dieu font la cour,
Et leur pouvoir est moins doux que sa flamme.
Des jeunes coeurs c’est le suprême bien
Aimez, aimez ; tout le reste n’est rien.
Sans cet Amour, tant d’objets ravissants,
Lambris dorés, bois, jardins, et fontaines,
N’ont point d’appâts qui ne soient languissants,
Et leurs plaisirs sont moins doux que ses peines.
Des jeunes coeurs c’est le suprême bien
Aimez, aimez ; tout le reste n’est rien.
Jean de La Fontaine
S’il faut nommer le ciel je commence par toi
Je reconnais tes mains à la forme du toit
L’été je dors dans la grange de tes épaules
Les hirondelles de ta poitrine me frôlent
Dressées contre ma joue les tiges de ton sang
Le rideau de ta chevelure qui descend
Je te cache pour moi dans la ruche des flammes
Reine du feu parmi les frelons noirs des âmes
Par l’automne épargnés, tes yeux sont toujours verts
Les fleuves continuent de passer au travers
Ton souffle achève au loin le clapotis de plaines
On ne sait plus si c’est le soir ou ton haleine
En hivers tu secoues la neige de ton front
Tu es la tache lumineuse du plafond
Et je ferme au-delà des mers le paysage
Avec les hautes falaises de ton visage
L’étrave du printemps glisse entre tes genoux
Lentement le soleil s’est approché de nous
Tu traverses la nuit plus douce que la lampe
Tes doigts frêles battent les vitres de ma tempe
Je partage avec toi la cinquième saison
La fleur la branche et l’aile au bord de la maison
Les grands espaces bleus qui cernent ma jeunesse
Sur le mur le dernier reflet d’une caresse.
René Guy Cadou
Un poète
C’est un être unique
À des tas d’exemplaires
Qui ne pense qu’en vers
Et n’écrit qu’en musique
Sur des sujets divers
Des rouges et des verts
Mais toujours magnifiques
Boris Vian
Je pense à toi, toujours. Je t'aime toi qui m'aimes tant.
J'ai toujours le son de ta voix dans l'oreille et,
sur mes lèvres, souvent, l'impression de tes douces lèvres.
Lettre de Gustave Flaubert à Louise Colet, le 25 janvier 1852.
Je ne suis pas vieille… dit-elle
je suis rare.
Je suis l'ovation debout
à la fin de la pièce.
Je suis la rétrospective
de ma vie en tant qu'art
Je suis les heures
connectées comme des points
dans le bon sens
Je suis la plénitude
d'exister.
Tu penses que j'attends de mourir...
mais j'attends d'être trouvée
Je suis un trésor.
je suis une carte.
Et ces rides sont
les empreintes de mon parcours
Demande-moi n'importe quoi.
Samantha Reynolds