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Je respire où tu palpites

26 Novembre 2021, 01:51am

Publié par vertuchou

Je respire où tu palpites,
Tu sais ; à quoi bon, hélas !
Rester là si tu me quittes,
Et vivre si tu t'en vas ?

A quoi bon vivre, étant l'ombre
De cet ange qui s'enfuit ?
A quoi bon, sous le ciel sombre,
N'être plus que de la nuit ?

Je suis la fleur des murailles
Dont avril est le seul bien.
Il suffit que tu t'en ailles
Pour qu'il ne reste plus rien.

Tu m'entoures d'Auréoles;
Te voir est mon seul souci.
Il suffit que tu t'envoles
Pour que je m'envole aussi.

Si tu pars, mon front se penche ;
Mon âme au ciel, son berceau,
Fuira, dans ta main blanche
Tu tiens ce sauvage oiseau.

Que veux-tu que je devienne
Si je n'entends plus ton pas ?
Est-ce ta vie ou la mienne
Qui s'en va ? Je ne sais pas.

Quand mon orage succombe,
J'en reprends dans ton coeur pur ;
Je suis comme la colombe
Qui vient boire au lac d'azur.

L'amour fait comprendre à l'âme
L'univers, salubre et béni ;
Et cette petite flamme
Seule éclaire l'infini

Sans toi, toute la nature
N'est plus qu'un cachot fermé,
Où je vais à l'aventure,
Pâle et n'étant plus aimé.

Sans toi, tout s'effeuille et tombe ;
L'ombre emplit mon noir sourcil ;
Une fête est une tombe,
La patrie est un exil.

Je t'implore et réclame ;
Ne fuis pas loin de mes maux,
O fauvette de mon âme
Qui chantes dans mes rameaux !

De quoi puis-je avoir envie,
De quoi puis-je avoir effroi,
Que ferai-je de la vie
Si tu n'es plus près de moi ?

Tu portes dans la lumière,
Tu portes dans les buissons,
Sur une aile ma prière,
Et sur l'autre mes chansons.

Que dirai-je aux champs que voile
L'inconsolable douleur ?
Que ferai-je de l'étoile ?
Que ferai-je de la fleur ?

Que dirai-je au bois morose
Qu'illuminait ta douceur ?
Que répondrai-je à la rose
Disant : " Où donc est ma soeur ?"

J'en mourrai ; fuis, si tu l'oses.
A quoi bon, jours révolus !
Regarder toutes ces choses
Qu'elle ne regarde plus ?

Que ferai-je de la lyre,
De la vertu, du destin ?
Hélas ! et, sans ton sourire,
Que ferai-je du matin ?

Que ferai-je, seul, farouche,
Sans toi, du jour et des cieux,
De mes baisers sans ta bouche,
Et de mes pleurs sans tes yeux !

Victor Hugo

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Si la société évacue la poésie

25 Novembre 2021, 01:32am

Publié par vertuchou

Si la société évacue la poésie comme mode d'expression non productif, c'est peut-être que la poésie est un foyer de contestation, un acte de résistance, une incompatibilité fondamentale avec le système dominant ?

Jean Rouaud

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Précisément ces histoires qu’on invente

24 Novembre 2021, 01:42am

Publié par vertuchou

Précisément ces histoires qu’on invente, qu’on croit inventer, et qui ne sont peut-être qu’une mise en ordre de choses déjà là depuis bien longtemps.
Vous vous demandez, fugitivement, si, oui, dans une certaine mesure, écrire un roman, ce n’est pas justement cela, classer ses images intérieures sans les reconnaître, de manière à fournir une suite lisible.

Christine Montalbetti, Expérience de la campagne.

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Hopeful

23 Novembre 2021, 01:51am

Publié par vertuchou

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Plus jamais

22 Novembre 2021, 01:24am

Publié par vertuchou

Plus jamais de chambre pour nous,
Ni de baisers à perdre haleine
Et plus jamais de rendez-vous
Ni de saison, d'une heure à peine,
Où reposer à tes genoux.

Pourquoi le temps des souvenirs
Doit-il me causer tant de peine
Et pourquoi le temps du plaisir
M'apporte-t-il si lourdes chaînes
Que je ne puis les soutenir ?

Rivage, oh ! rivage où j'aimais
Aborder le bleu de ton ombre,
Rives de novembre ou de mai
Où l'amour faisait sa pénombre
Je ne vous verrai plus jamais.

Plus jamais. C’est dit. C'est fini
Plus de pas unis, plus de nombre,
Plus de toit secret, plus de nid,
Plus de lèvres où fleurit et sombre
L'instant que l'amour a béni.

Quelle est cette nuit dans le jour ?
Quel est dans le bruit ce silence ?
Mon jour est parti pour toujours,
Ma voix ne charme que l'absence,
Tu ne me diras pas bonjour.

Tu ne diras pas, me voyant,
Que j'illustre les différences,
Tu ne diras pas, le croyant,
Que je suis ta bonne croyance
Et que mon coeur est clairvoyant.

Mon temps ne fut qu'une saison.
Adieu saison vite passée.
Ma langueur et ma déraison
Entre mes mains sont bien placées
Comme l'amour en sa maison.

Adieu plaisirs de ces matins
Où l'heure aux heures enlacée
Veillait un feu jamais éteint.
Adieu. Je ne suis pas lassée
De ce que je n'ai pas atteint.

Louise de Vilmorin

 

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Sonate opus 1 no. 6 "Preludio"

21 Novembre 2021, 01:33am

Publié par vertuchou

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La nouvelle

20 Novembre 2021, 01:56am

Publié par vertuchou

D’un chagrin j’ai fait un repos
Au coin de moi je nous regarde
Et on a tout pour être beau
Même si le temps nous retarde

"Humain" c’est joli après tout
On travaillera nos rencontres
Pour unir les sages et les fous
Lire la même heure sur nos montres

Alors c’est rien c’est la fatigue
Si on a peur encore du noir
Si on se cache si on s’endigue
Dès demain on retourn'ra voir

On peut bien pleurer dans nos bras
Hier on se serrait les poings
J’ai pas senti qu’il faisait froid
Je reviens vite les copains

C’est pas la fin c’est une pause
J’ai toujours eu envie des autres
De sourire à celui qui ose
De fou rire au moindre des nôtres

C’est juste casser la gueule au monde
Je sais on fait jamais assez
On en a bouffé de l’immonde
Et pis après ça va passer

Laissez vos lumières allumées
J’ai besoin de vous souvenir
Et si ce soir je vais pleurer
Ben demain je vas revenir


Laissez vos lumières allumées
J’ai besoin de vous souvenir
Et si ce soir je vais pleurer
Ben demain je vas revenir

Loïc Lantoine

 

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Balani

19 Novembre 2021, 01:54am

Publié par vertuchou

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A Georges Sand

18 Novembre 2021, 01:48am

Publié par vertuchou

Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées
Bel ange aux yeux d'azur
Aux paupières voilées,

Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu !
J'ai cru, pendant trois ans
Te vaincre et te maudire
Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,

Au chevet de mon lit, te voilà revenu
Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde,
Mets la main sur mon coeur
Sa blessure est profonde

Élargis-la, bel ange
Et qu'il en soit brisé !
Jamais amant aimé

Mourant sur sa maîtresse,
N'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse,
Nul sur un plus beau front ne t'a jamais baisé !

Alfred de Musset

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Le souvenir est poésie

17 Novembre 2021, 01:31am

Publié par vertuchou

Le souvenir est poésie, et la poésie n’est autre que souvenir.

Giovanni Pascoli

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