Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vertuchou.over-blog.com

Le ciel est, par-dessus le toit...

30 Janvier 2012, 05:09am

Publié par vertuchou

Le ciel est, par-dessus le toit

Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse?

Paul Verlaine

Voir les commentaires

"Quia respexit", "Omnes generationes"

29 Janvier 2012, 05:12am

Publié par vertuchou

 

 


 

Jean-Sébastien Bach

(1685-1750)

Magnificat BWV 243

"Quia Respexit", "Omnes Generationes"

 

Soprane : Inma Férez.

 

La Capilla Real de Madrid

dirigée par Óscar Gershenshohn.

Voir les commentaires

Baiser

28 Janvier 2012, 04:57am

Publié par vertuchou

Renverse-toi que je prenne ta bouche,
Calice ouvert, rouge possession,
Et que ma langue où vit ma passion
Entre tes dents s'insinue et te touche :

C'est une humide et molle profondeur,
Douce à mourir, où je me perds et glisse ;
C'est un abîme intime, clos et lisse,
Où mon désir s'enfonce jusqu'au coeur...

- Ah ! puisse aussi t'atteindre au plus sensible,
Dans son ampleur et son savant détail,
Ce lent baiser, seule étreinte possible,
Fait de silence et de tiède corail ;

Puissé-je voir enfin tomber ta tête
Vaincue, à bout de sensualité,
Et détournant mes lèvres, te quitter,
Laissant au moins ta bouche satisfaite !...

Lucile Delarue-Mardrus

Voir les commentaires

Tu étais douce

27 Janvier 2012, 06:03am

Publié par vertuchou

Tu étais douce
Et silencieuse ;
Ton regard triste
Disait ton âme.
Ressouvenance
Des jours qui furent !
Ce fut l’ultime
Sur notre terre.
Tu t’es soustraite
Comme un archange.
Ta tombe est douce.
Là s’illumine
Toute mémoire
De notre monde.
Là s’illumine
Toute espérance

                                                         Astres des cieux...
                                                          Ô, douce nuit!
                                                       
Vassili Joukovski                                                    

Voir les commentaires

Fondamentalement la poésie

26 Janvier 2012, 05:32am

Publié par vertuchou

Fondamentalement la poésie a pour but de rendre aux mots de la langue

leur capacité d’évoquer pleinement les choses qu’ils représentent

en ce qu’ont celles-ci d’existence actuelle, concrète,

au sein de notre propre horizon de vie

[...]

Mais au cours de ce travail de recentrement de notre être au monde,

nous ne pouvons que rêver, à des moments, nous tromper,

nous laisser prendre à des illusions, et ce seront, cela, des pensées

qu’il nous faudra dire, qui emploieront ces mots pourtant réintensifiés,

portés au-delà de leurs contenus conceptuels,

pour à nouveau de la signification : autrement dit, le poème,

toujours en défaut sur la poésie.  

 

Yves Bonnefoy

Voir les commentaires

Janvier

25 Janvier 2012, 06:00am

Publié par vertuchou

Ce que j'aime en hiver, c'est l'élan nu des branches
Contre un ciel sombre ou bien à peine lumineux
Où le jour assourdit encore ses nuances
En les mêlant de gris pâles, fuligineux,
Pour faire avec ce noir un saisissant contraste.
On imagine une écriture au sens secret
Dont l'encre indélébile imprime sur le chaste
Horizon le poème obscur de la forêt.
Mais ce n'est qu'une vieille image. Une autre encore,
De croire que la branche inerte, sans couleur,
Se dresse comme un bras de malheureux implore
Et se tord sous le vent pour dire sa douleur.
En vérité l'hiver est la saison parfaite
Où chaque branche emplit la forme exactement
D'une branche; rien d'autre. Et, fixe, elle projette
Sa présence accomplie entre le fond dormant
De l'espace et le flot sans rumeur des nuages.
Non: pas même un élan, ni la tranquillité;
Aucun enseignement caché, pas de présages -
Mais là, droite dans l'air qui semble inhabité,
Pur comme on l'est parfois d'espérance ou d'images.

Jacques Réda

Voir les commentaires

Room in Brooklyn

24 Janvier 2012, 05:28am

Publié par vertuchou

Room-in-Brooklyn.jpg

 

Room in Brooklyn
Edward Hopper

 

1932

huile sur toile

 

Voir les commentaires

Golden key

23 Janvier 2012, 05:43am

Publié par vertuchou

 

 

 "Golden Key"
( composition de Jean-Michel Pilc)

 

Jean-Michel Pilc (piano) - François Moutin(contrebasse) - Ari Hoenig (batterie)
Jazz A Vienne 2001

 

Voir les commentaires

Bientôt

22 Janvier 2012, 05:53am

Publié par vertuchou

Si de notre amour
Il ne restait rien
Si de notre amour fol
Nous étions orphelins
J'attendrai toujours
J'attendrai pour rien
Car vivre sans amour
Je ne le pourrai point

Si de notre amour, hélas,
il ne restait rien d'autre
qu'une goutte d'eau
Je serai là
toujours s'il le faut
Et si par malheur, hélas,
Nous n'étions l'un pour l'autre qu'un défunt duo
Je partirai bientôt

Si de notre amour
Il ne restait rien
Rien d'autre qu'un désert
Un désert sans fin
J'attendrai tous les jours
J'oublierai mon chagrin
Et j'apprendrai à vivre
Avec l'amour en moins

Si de notre amour, hélas,
il ne restait rien d'autre
qu'une goutte d'eau
Je serai là
Toujours s'il le faut
Et si par malheur, hélas,
Nous n'étions l'un pour l'autre qu'un défunt duo
Je partirai bientôt

Coralie Clément

 

Voir les commentaires

Se voir le plus possible…

21 Janvier 2012, 05:42am

Publié par vertuchou

Se voir le plus possible et s’aimer seulement,
Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,
Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un remords nous ronge,
Vivre à deux et donner son coeur à tout moment ;

Respecter sa pensée aussi loin qu’on y plonge,
Faire de son amour un jour au lieu d’un songe,
Et dans cette clarté respirer librement -
Ainsi respirait Laure et chantait son amant.

Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême,
Cest vous, la tête en fleurs, qu’on croirait sans souci,
C’est vous qui me disiez qu’il faut aimer ainsi.

Et c’est moi, vieil enfant du doute et du blasphème,
Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci :
Oui, l’on vit autrement, mais c’est ainsi qu’on aime

Alfred de Musset

Voir les commentaires