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Les rubans et les mèches de ta robe

7 Mai 2012, 05:20am

Publié par vertuchou

Les rubans et les mèches de ta robe étirée flottent sur le canapé ;

le parfum de tes jambesdans la grille des bas,rêve sous la voilette,

ton corps jaune qui danse, gainé de tulle noir.
Tu coupes les fils qui te lie à la terre, voici les nouvelles plages

où va se poser le regard de tes seins,

voici la main qui guette le mouvement de ta peau ;

l'humidité scandaleuse de tes lèvres, au moment où la chair exaspérée se déshabille,

rappelle l'instant, charmant, où le zéphir attiré sous tes jupes proféra des fourrures-nuit.


Guy Cabanel                
                                                                                      
                                                                             

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Ouverture

6 Mai 2012, 05:29am

Publié par vertuchou

Il n'est pas de hasard,

il est des rendez-vous,

pas de coïncidence

Aller vers son destin,

l'amour au creux des mains,

la démarche paisible

Porter au fond de soi,

l'intuition qui flamboie,

l'aventure belle et pure

Celle qui nous révèle,

superbes et enfantins,

au plus profond de l'âme

Porté par l'allégresse,

et la douceur de vivre,

de l'été qui commence

La rumeur de Paris,

comme une symphonie,

comme la mer qui balance

J'arrive au rendez-vous,

dans l'épaisse fumée,

le monde me bouscule

Réfugié dans un coin

et observant de loin

la foule qui ondule

Mais le choc imminent

sublime et aveuglant

Sans prévenir arrive

Je m'avance et je vois,

que tu viens comme moi,

d'une planète invisible

Où la pudeur du cœur,

impose le respect

la confiance sereine

Et plus tu t'ouvres à moi

et plus je m'aperçois

que lentement je m'ouvre

Et plus je m'ouvre à toi

et plus je m'aperçois

que lentement tu t'ouvres

Il fut long le chemin

et les pièges nombreux

avant que l'on se trouve

Il fut long le chemin

les mirages nombreux

avant que l'on se trouve

Ce n'est pas un hasard,

c'est notre rendez-vous

pas une coïncidence.

Il n'est pas de hasard,

il est des rendez-vous,

pas de coïncidence

Aller vers son destin,

l'amour au creux des mains,

la démarche paisible

Porter au fond de soi,

l'intuition qui flamboie,

l'aventure belle et pure

Celle qui nous révèle,

superbes et enfantins,

au plus profond de l'âme

Porté par l'allégresse,

et la douceur de vivre,

de l'été qui commence

La rumeur de Paris,

comme une symphonie,

comme la mer qui balance

J'arrive au rendez-vous,

dans l'épaisse fumée,

le monde me bouscule

Réfugié dans un coin

et observant de loin

la foule qui ondule

Mais le choc imminent

sublime et aveuglant

Sans prévenir arrive

Je m'avance et je vois,

que tu viens comme moi,

d'une planète invisible

Où la pudeur du cœur,

impose le respect

la confiance sereine

Et plus tu t'ouvres à moi

et plus je m'aperçois

que lentement je m'ouvre

Et plus je m'ouvre à toi

et plus je m'aperçois

que lentement tu t'ouvres

Il fut long le chemin

et les pièges nombreux

avant que l'on se trouve

Il fut long le chemin

les mirages nombreux

avant que l'on se trouve

Ce n'est pas un hasard,

c'est notre rendez-vous

pas une coïncidence.

 

 

 Etienne Daho

 

 

 

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La jeune femme

5 Mai 2012, 05:20am

Publié par vertuchou

Il ne faudra pas confier
à ses beaux yeux sombres & lumineux
mes rêves pénibles
Mais debout, effacé
par l’univers qui va trop vite
veiller de loin sur les diamants de son cœur
sur sa voix
sur ses paupières chaudes
Quand sa bouche soulèvera
une autre lumière
plus légère
plus cachée
entre les fenêtres de sa chambre

 

Pascal Boulanger

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The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore

4 Mai 2012, 05:34am

Publié par vertuchou

The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore (2011)

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Poème 20

3 Mai 2012, 05:02am

Publié par vertuchou

Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.

Écrire, par exemple: "La nuit est étoilée
et les astres d'azur tremblent dans le lointain."

Le vent de la nuit tourne dans le ciel et chante.

Je puis écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Je l'aimais, et parfois elle aussi elle m'aima.

Les nuits comme cette nuit, je l'avais entre mes bras.
Je l'embrassai tant de fois sous le ciel, ciel infini.

Elle m'aima, et parfois moi aussi je l'ai aimée.
Comment n'aimerait-on pas ses grands yeux fixes.

Je peux écrire les vers les plus tristes cette nuit.
Penser que je ne l'ai pas. Regretter l'avoir perdue.

Entendre la nuit immense, et plus immense sans elle.
Et le vers tombe dans l'âme comme la rosée dans l'herbe.

Qu'importe que mon amour n'ait pas pu la retenir.
La nuit est pleine d'étoiles, elle n'est pas avec moi.

Voilà tout. Au loin on chante. C'est au loin.
Et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.

Comme pour la rapprocher, c'est mon regard qui la cherche.
Et mon coeur aussi la cherche, elle n'est pas avec moi.

Et c'est bien la même nuit qui blanchit les mêmes arbres.
Mais nous autres, ceux d'alors, nous ne sommes plus les mêmes.

je ne l'aime plus, c'est vrai. Pourtant, combien je l'aimais.
Ma voix appelait le vent pour aller à son oreille.

A un autre. A un autre elle sera. Ainsi qu'avant mes baisers.
Avec sa voix, son corps clair. Avec ses yeux infinis.

je ne l'aime plus, c'est vrai, pourtant, peut-être je l'aime.
Il est si bref l'amour et l'oubli est si long.

C'était en des nuits pareilles, je l'avais entre mes bras
et mon âme est mécontente parce que je l'ai perdue.

Même si cette douleur est la dernière par elle
et même si ce poème est les derniers vers pour elle.

Pablo Neruda

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Annie

2 Mai 2012, 11:37am

Publié par vertuchou

Sur la côte du Texas

Entre Mobile et Galveston il y a
Un grand jardin tout plein de roses
Il contient aussi une villa
Qui est une grande rose

Une femme se promène souvent
Dans le jardin toute seule
Et quand je passe sur la route bordée de tilleuls
Nous nous regardons

Comme cette femme est mennonite
Ses rosiers et ses vêtements n’ont pas de boutons
Il en manque deux à mon veston
La dame et moi suivons presque le même rite

Guillaume Apollinaire

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Hindi Zahra

1 Mai 2012, 05:17am

Publié par vertuchou

 

 


 

Hindi Zahra

LIVE MAWAZINE 2011

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Le poète est vraiment voleur de feu

30 Avril 2012, 05:48am

Publié par vertuchou

Le poète est vraiment voleur de feu.

Il est chargé de l'humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper,

écouter ses inventions. Si ce qu'il rapporte de là-bas a forme, il donne forme ;

si c'est informe, il donne de l'informe. Trouver une langue ;


Arthur Rimbaud, lettre privée écrite  à Paul Demeny, 15 mai 1871

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La muse endormie

29 Avril 2012, 05:19am

Publié par vertuchou

Brancusi La Muse endormie1910

 

Constantin Brancusi

1876-1957

 

la Muse endormie

Bronze poli, 16 x 18 x 27 cm.

1910

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Oublieuse mémoire

28 Avril 2012, 05:28am

Publié par vertuchou

C’est beau d’avoir élu
Domicile vivant
Et de loger le temps
Dans un cœur continu,
Et d’avoir vu ses mains
Se poser sur le monde
Comme sur une pomme
Dans son petit jardin,
D’avoir aimé la terre,
La lune et le soleil
Comme des familiers
Qui n’ont pas leurs pareils,
Et d’avoir confié
Le monde à sa mémoire
Comme un clair cavalier
A sa monture noire,
D’avoir donné visage
A ces mots : femme, enfants,
Et servir de rivage
A d’errants continents
Et d’avoir  atteint l’âme
A petits coups de rame
Pour ne l’effaroucher
D’une brusque approchée.
C’est beau d’avoir connu
L’ombre sous le feuillage
Et d’avoir senti l’âge
Ramper sur le corps nu,
Accompagné la peine
Du sang noir dans nos veines
Et doré son silence
De l’étoile Patience
Et d’avoir tout ces mots
Qui bougent dans la tête,
De choisir les moins beaux
Pour leur faire un peu fête,
D’avoir senti la vie,
Hâtive et mal aimée,
De l’avoir enfermée
Dans cette poésie.

 

Jules Supervielle

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