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Vertuchou.over-blog.com

Nouvelle année

1 Janvier 2012, 05:27am

Publié par vertuchou

Nouvelle année, année nouvelle,
Dis-nous, qu'as-tu sous ton bonnet ?
J'ai quatre demoiselles
Toutes grandes et belles
La plus jeune, en dentelles,
La seconde en épis,
La cadette est en fruits
Et la dernière en neige.
Voyez le beau cortège !
Nous chantons, nous dansons
La ronde des saisons.

 

Louisa Paulin

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Wave, Night

31 Décembre 2011, 06:14am

Publié par vertuchou

1947.33.jpg

 

Georgia O’Keeffe

1887-1986

 

Wave, Night

 1928

 

huile sur toile

76.2 x 91.44 cm

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Un poète est la chose la moins poétique qui soit

30 Décembre 2011, 06:01am

Publié par vertuchou

Un poète est la chose la moins poétique qui soit ; car il n’a pas d’identité

– il est constamment forme – et matière d’un autre Corps

– le Soleil, la Lune, la Mer, les Hommes et les Femmes,

créatures impulsives, sont poétiques et possèdent en eux

un attribut permanent

– le poète n’en possède aucun ; il n’a aucune identité

– il est certainement la moins poétique de toutes les créatures de Dieu.

 
John Keats

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La demeure d'un ciel

29 Décembre 2011, 16:52pm

Publié par vertuchou

On s'est connu
En bas des marches
Du palais
Tout en bas de l'escalier de glace
Tes pieds dansaient
nus sur la neige
Et tu chantais cet air plein de malice et de grâce

Ôte maintenant
Tes souliers
Et chausse à ton pied
Quelques pelotes de nuées
Car ici désormais
Est la demeure d'un ciel
La demeure d'un ciel

On a monté
Toutes les marches
Du palais
Jusqu'en haut de l'escalier de glace
Un ingénu
Nous attendait
Et nous a mariés
Parmi les oiseaux sauvages

Ôte maintenant
Tes souliers
Et chausse à ton pied
Quelques pelotes de nuées
Car ici désormais
Est la demeure d'un ciel
La demeure d'un ciel

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Alfonsina y el mar

28 Décembre 2011, 05:49am

Publié par vertuchou

 

 

 

  Alfonsina y el mar

 

Michel Camilo (au piano)

Charles Flores (basse)

Giovanni Hidalgo (lpercussions)

 

Mano a Mano

2011

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Silence

27 Décembre 2011, 05:23am

Publié par vertuchou

Qu'as-tu fait de ton été ?
Toi qui l'avait tant espéré
au bras de ta bien aimée

As-tu parcouru l'Arménie
ou es-tu restée solitaire
près de Clichy ?

Dans l'ignorance,
condamné au silence
je t'ai perdue

A qui réserves-tu désormais
tes mots de velours
tes poèmes d'amour ?

Souvenir étincelant
d'une fulgurance
d'une comète évanouie

Ivre de tendresse
étincelante d'absolu
tu embrasais mes rêves

De ce rêve abandonné
souvenir  immarcescible
je reste brûlé.

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Bricolage

26 Décembre 2011, 06:07am

Publié par vertuchou

Tu naquis d'un bricolage

Du génial univers

Par d'étranges combinaisons

Par surprise et par liaisons


Tu devins Toi plutôt que mouche

Plutôt que zèbre souris lion


Surgi du magma des possibles

Et de la souche de toute vie

Tu devins Toi

Unique au monde

Face à l'éphémère défi



Andrée Chedid

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Jauchzet, Frohlocket !

25 Décembre 2011, 06:15am

Publié par vertuchou

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Sans doute la poésie

24 Décembre 2011, 06:04am

Publié par vertuchou

Sans doute la poésie a-t-elle pour fond la nostalgie.

Nostalgie du jadis et du naguère, nostalgie du perdu, de l’origine, de l’impossible.

 

Jean-Michel Maulpoix

 

link

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La dame de carreau

23 Décembre 2011, 05:59am

Publié par vertuchou

Tout jeune, j’ai ouvert mes bras à la pureté. Ce ne fut qu’un battement d’ailes au ciel de mon éternité, qu’un battement de coeur amoureux qui bat dans les poitrines conquises. Je ne pouvais plus tomber.

Aimant l’amour. En vérité, la lumière m’éblouit.

J’en garde assez en moi pour regarder la nuit, toute la nuit, toutes les nuits.

Toutes les vierges sont différentes. Je rêve toujours d’une vierge.

A l’école, elle est au banc devant moi, en tablier noir. Quand elle se retourne pour me demander la solution d’un problème, l’innocence de ses yeux me confond à un tel point que, prenant mon trouble en pitié, elle passe ses bras autour de mon cou.

Ailleurs, elle me quitte. Elle monte sur un bateau. Nous sommes presque étrangers l’un à l’autre, mais sa jeunesse est si grande que son baiser ne me surprend point.

Ou bien, quand elle est malade, c’est sa main que je garde dans les miennes, jusqu’à en mourir, jusqu’à m’éveiller.

Je cours d’autant plus vite à ses rendez-vous que j’ai peur de n’avoir pas le temps d’arriver avant que d’autres pensées me dérobent à moi-même.

Une fois, le monde allait finir et nous ignorions tout de notre amour. Elle a cherché mes lèvres avec des mouvements de tête lents et caressants. J’ai bien cru, cette nuit-là, que je la ramènerais au jour.

Et c’est toujours le même aveu, la même jeunesse, les mêmes yeux purs, le même geste ingénu de ses bras autour de mon cou, la même caresse, la même révélation.

Mais ce n’est jamais la même femme.

Les cartes ont dit que je la rencontrerai dans la vie, mais sans la reconnaître.

Aimant l’amour.

 

Paul Eluard

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