Platée
Jean-Philippe Rameau
1683-1764
Ouverture de l'opéra-ballet
Platée
1745
Coups de cœur
Jean-Philippe Rameau
1683-1764
Ouverture de l'opéra-ballet
Platée
1745
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis: Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis: Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?
Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !
Comme l'eau caressait doucement le rivage !
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Victor Hugo
La poésie doit être faite par tous. Non par un.
Toutes les tours d’ivoire seront démolies,
toutes les paroles seront sacrées
et l’homme s’étant enfin accordé à la réalité qui est sienne,
n’aura plus qu’à fermer les yeux pour que s’ouvrent les portes du merveilleux.
Lautréamont
Amour passion
amour illusion
amour destruction
Que suis-je pour
Toi ?
Désir réel
désir virtuel
désir mortel
Qu'étais-je pour
Toi ?
Etreinte animale
étreinte vitale
étreinte caricaturale
Qu'aurais-je été pour
Toi ?
Tu m'as manqué
me disais-tu...
Tu me manqueras
Que serai-je sans
Toi ?
When the dark wood fell before me
And all the paths were overgrown
When the priests of pride say there is no other way
I tilled the sorrows of stone
Quand le bois sombre jaillit devant moi
Et que tous les chemins furent envahit
Quand les prêtres de l'orgueil disent qu'il n'y a pas d'autres moyens
Je vole les souffrances des pierres
I did not believe because I could not see
Though you came to me in the night
When the dawn seemed forever lost
You showed me your love in the light of the stars
Je ne pouvais croire car je ne pouvais voir
Pensant que tu viendrais vers moi dans la nuit
Quand l'aube semblait pour toujours perdue
Tu m'a montré ton amour dans la lumière des étoiles
Chorus :
Cast your eyes on the ocean
Cast your soul to the sea
When the dark night seems endless
Please remember me
Refrain :
Projette ton regard sur l'océan
Projette ton âme vers la mer
Quand la nuit noire paraît interminable
S'il te plaît rappelle-toi de moi
Then the mountain rose before me
By the deep well of desire
From the fountain of forgiveness
Beyond the ice and fire
Alors que la montagne s'élève devant moi
Par le profond souhait du désir
De la fontaine du pardon
Au-delà de la glace et du feu
[Chorus]
[Refrain]
Though we share this humble path, alone
How fragile is the heart
Oh give these clay feet wings to fly
To touch the face of the stars
Pensant que nous partageons cet humble chemin,
seuls
Combien le coeur est fragile
Oh donne à ces pieds d'argile des ailes pour voler
Pour toucher le visage des étoiles
Breathe life into this feeble heart
Lift this mortal veil of fear
Take these crumbled hopes, etched with tears
We'll rise above these earthly cares
La vie respire dans ce coeur fragile
Soulève ce voile mortel de peur
Prends ces morceaux d'espoirs, gravés avec des larmes
Nous nous envolerons au-dessus de ces préoccupations terrestres
[Chorus]
[Refrain]
Please remember me
S'il te plaît rappelle-toi de moi
Paroles et musique de Loreena McKennitt
Pour que rien de nous n'échappe à notre étreinte
Si profonde qu'elle en est sainte
Et qu'à travers le corps même, l'amour soit clair ;
Nous descendons ensemble au jardin de la chair.
Tes seins sont là ainsi que des offrandes
Et tes deux mains me sont tendues ;
Et rien ne vaut la naïve provende
Des paroles dites et entendues.
L'ombre des rameaux blancs voyage
Parmi ta gorge et ton visage
Et tes cheveux dénouent leur floraison,
En guirlande, sur les gazons.
La nuit est toute d'argent bleu,
La nuit est un beau lit silencieux,
La nuit douce, dont les brises vont, une à une,
Effeuiller les grands lys dardés au clair de lune.
Emile Verhaeren (1855 - 1916)
Maia Latourte Ily Mai Blue
New York
huile sur toile
66x54cm.
Un bon poète n’est pas plus utile à l’État qu’un bon joueur de quilles.
Malherbe
Je renonce, je me retire
de ce jeu, je ne connais pas les règles
moi j’avais les blanches
mais toi tu fais des coups que je ne
comprends pas
- peut-être qu’il y a beaucoup de dames à ta table
ou que tu joues ce jeu à ta manière -
Mais j’ai toujours, malgré la pénombre
et la peur, des tours debout
des cavaliers scellés dans la nuit
des fous argentés sur ma ligne d’horizon
mon cœur est reine parmi la brume
de ta peau incertaine.
Joueur de nuits tièdes, je me retire
je préfère ma solitude et mon ancienne tristesse.
Mieux vaut laisser tomber la partie, mon amour.
Gioconda Belli,
Renuncio, me retiro
de este juego, no me sé las reglas
yo jugaba a las blancas
pero tú haces jugadas que no entiendo
- tal vez haya muchas damas en tu mesa
o jugaras este juego a tu manera –
Pero aún, a pesar de la tiniebla
y el miedo, tengo torres en pie
caballos empotrados en la noche
alfiles plata en línea de horizonte
mi corazón es reina entre la niebla
de tu insegura piel.
Jugador de noches tibias, me retiro
prefiero mi soledad y mi antigua tristeza.
Mejor dejemos tablas la partida, amor.
Istanbulonga
composé par Dhafer Youssef
Paolo Fresu - Trompette
Dhafer Youssef - Oud
Eivind Aarset - guitare électrique
extrait de l'album "Latitudini"
2008