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Sans Poésie - libre, follement libre

4 Décembre 2016, 03:01am

Publié par vertuchou

Sans Poésie - libre, follement libre - l'univers serait boule morte.

La poésie aux lèvres rouges : la potion magique pour guérir, peut-être,

l'angoisse électrique de l'inconnu qui écrivit une certaine heure de fièvre

sur les murs de Mai 1968 : « Y a-t-il une vie avant la mort ? »


André Laude

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Je rapporterai du futur une larme versée

3 Décembre 2016, 02:54am

Publié par vertuchou


Je rapporterai du futur,
Une larme versée,
Dans un petit anneau, je l’enchâsserai.
Si tu te promènes seule,
Passe-le sur...
Sur ton annulaire, bien sûr.

Et les autres, elles ont leurs maris,
Des anneaux jaunets,
Des boucles d'oreille nacrées.
Et moi, j’ai une larme,
Une turquoise liquide,
Qui sèche au petit matin.

Tant qu’il est visible de loin,
Porte l’anneau.
Après, il s’en trouvera un autre.
Et si tu te lasses de le porter,
Tu auras quelque chose à laisser tomber
Au fond d’un puits, dans la nuit.

Joseph Brodsky

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Trio op. 15 en sol mineur. pour piano, violon et violoncelle

2 Décembre 2016, 02:45am

Publié par vertuchou

Bedřich SMETANA : Trio op. 15 en sol mineur. pour piano, violon et violoncelle

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Questions

1 Décembre 2016, 02:44am

Publié par vertuchou

Près de la mer, la mer nocturne et déserte,
Un jeune homme est debout,
Le coeur plein de chagrin, l'esprit plein de doute;
Sombre et triste, il interroge les flots:

"Oh! expliquez-moi l'énigme de la vie,
L'antique et douloureuse énigme,
Sur laquelle tant d'hommes se sont penchés:
Savants à calottes hiéroglyphiques,
Magiciens en turban et barrettes noires,
Têtes coiffées de perruques et mille autres
Pauvres fronts humains baignés de sueur.
Dites-moi, la vie humaine a-t-elle un sens?
D'où vient l'homme ?  Où va-t-il ?
Qui habite là-haut dans les étoiles d'or ?"

Les flots murmurent leur éternelle chanson,
Le vent souffle, et les nuages s'enfuient,
Les étoiles scintillent, indifférentes et froides,
Et un fou attend une réponse

--

Am Meer, am wüsten, nächtlichen Meer
Steht ein Jüngling-Mann,
Die Brust voll Wehmut, das Haupt voll Zweifel,
Und mit düstern Lippen fragt er die Wogen:

"O löst mir das Rätsel,
Das qualvoll uralte Rätsel,
Worüber schon manche Häupter gegrübelt,
Häupter in Hieroglyphenmützen,
Häupter in Turban und schwarzem Barett,
Perückenhäupter und tausend andere
Arme schwitzende Menschenhäupter -
Sagt mir, was bedeutet der Mensch?
Woher ist er gekommen? Wo geht er hin?
Wer wohnt dort oben auf goldenen Sternen?"


Es murmeln die Wogen ihr ewges Gemurmel,
Es wehet der Wind, es fliehen die Wolken,
Es blinken die Sterne, gleichgültig und kalt,
Und ein Narr wartet auf Antwort.

Heinrich Heine

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J’appelle poésie

30 Novembre 2016, 03:17am

Publié par vertuchou

J’appelle poésie ce qui vous frappe comme un couteau au coeur. 

Cioran

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Le piano bleu

29 Novembre 2016, 03:43am

Publié par vertuchou

chez moi j'ai un piano bleu

mais je ne sais aucune note.

il se tient dans le noir de la porte de la cave,

depuis le jour où le monde est devenu brutal.

les étoiles jouaient jadis à quatre mains

- la femme lune chantait dans le bateau -

maintenant des rats dansent dans sa gorge.

cassé est le clavier -

je pleure pour la mort bleue.

Ah chers anges, ouvrez-moi

- j'ai tant mangé du pain amer -

les portes du paradis pendant que je vis encore,

oui même contre les interdictions.

Else Lasker-Schüler

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Portrait d’Adele Bloch-Bauer I

28 Novembre 2016, 03:10am

Publié par vertuchou

Gustav Klimt, Portrait d’Adele Bloch-Bauer I, 1917, huile sur toile, 1,38 m x 1,38 m

Gustav Klimt, Portrait d’Adele Bloch-Bauer I, 1917, huile sur toile, 1,38 m x 1,38 m

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Amour est tout

27 Novembre 2016, 02:59am

Publié par vertuchou

Celui qui a parcouru les profondeurs abyssales de l’amour,

Tour à tour dévoré par la soif

Ou s’abreuvant à la source,

Traverse sans dommage l’aridité

Ou les riches floraisons.

L’écoulement des saisons

Ne le touche point.

Au fond du gouffre de l’absence

Comme sur les cimes de l’union,

Son cœur reste serein

Et tel qu’en lui-même.

 

Chant XIV, 13

Hadewijch d'Anvers

 

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Quand je l'imaginais près de moi

26 Novembre 2016, 02:57am

Publié par vertuchou

Quand je l'imaginais près de moi, mon désir arrivait vite, brutal, comme une gifle, je ne perdais jamais son visage, aucun autre ne pouvant s'y substituer. J'aimais l'idée de me donner à lui et de lui faire confiance. J'aimais nos deux images réunies, elles me semblaient vraies.

Il m'arrivait encore de ressentir le vide de mon hiver, de mes heures sans fin à vouloir capturer son regard, son sourire, ses gestes. Je voulais alors le serrer contre moi, le séduire depuis mon silence


Nina Bouraoui,  Appelez-moi par mon prénom

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Commencement du corps, fin de l'océan

25 Novembre 2016, 02:54am

Publié par vertuchou

Lune, qu’elle était tendre la lune
quand il puisait l’eau dans son bassin,
et lui faisait ses adieux en partant.

Qu’il est tendre le lit, la couche, le drap
quand s’emmêlaient nos membres
dans une étreinte longue, que nous supplions l’ange de la veillée
de marcher sur son pont
de ralentir sa marche.

Qu’elles étaient tendres les étoiles - Elles chantaient
chaque fois que le soir nous réunissait
vêtus de nous-mêmes.

Adonis

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