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Coups de cœur
Tes yeux / Tus ojos
Tes yeux sont la patrie de l'éclair et de la larme,
silence disert.
Tempêtes sans vent, mer sans vagues,
oiseaux prisonniers, fauves dorés endormis,
topazes impies comme la vérité,
Automne dans une clairière où la lumière chante à l'ombre
d'un arbre, et où toutes les feuilles
sont oiseaux,
plage que le matin rencontre constellé d'yeux,
panier de fruits de feu,
mensonge nourricier,
miroirs de ce monde, porte de l'au delà,
pulsation tranquille de la mer à midi,
absolu cillant,
étendue désertique.
Octavio Paz
***
Tus ojos son la patria del relámpago y de la lágrima,
silencio que habla,
tempestades sin viento, mar sin olas,
pájaros presos, doradas fieras adormecidas,
topacios impíos como la verdad,
otoño en un claro del bosque en donde la luz canta en el hombro
de un árbol y son pájaros todas las hojas,
playa que la mañana encuentra constelada de ojos
,cesta de frutos de fuego,
mentira que alimenta,
espejos de este mundo, puertas del más allá,
pulsación tranquila del mar a mediodía,
absoluto que parpadea,
páramo.
J'embrasse son clitoris,
J'embrasse son clitoris, encore humide après son bain ; les poils de son pubis sont trempés, comme des algues marines. Son sexe a le goût d'un coquillage d'un merveilleux coquillage, frais et salé.
Oh ! Mary ! mes doigts se font plus rapides. Elle se renverse en arrière sur mon lit, m'offrant son sexe, ouvert et mouillé, comme un camélia, comme des pétales de rose, comme du velours, du satin. Il est rose et tout neuf, comme si jamais personne ne l'avait touché.
Anaïs Nin, Les Petits Oiseaux
Haiku
Sur chaque objet posé
S’éveille
Une ombre d’automne
Takahama Kyoshi
Letitia Felix tenant ses jupes
Je suis folle de toi,
Je suis folle de toi, mon amour
qui viens chercher
dans mon passé
ces jouets cassés de mes paroles.
Je te donne tout
si tu veux,
je ne suis de toute façon qu'une enfant
pleine de poésie
et couverte de larmes salées
Je veux seulement m'endormir
sur la berge du ciel étoilé
et devenir une douce brise
de chansons d'amour pour toi.
Alda Merini
Parfois le poème
Parfois le poème devient maison
que l'on construit au-dessus de l'abîme
Kalyna Krouk
Aime-moi d'amour
Ce que j'aime à voir, ce que j'aime au monde,
Ce que j'aime à voir,
Veux-tu le savoir ?
Ce sont tes beaux yeux, c'est ta taille ronde,
Ce sont tes beaux yeux,
Tes yeux langoureux.
Ce que j'aime encore je vais te l'apprendre,
Ce que j'aime encore
Plus qu'aucun trésor,
Ce sont tes doux chants, c'est ta voix si tendre,
Ce sont tes doux chants,
Plaintifs et touchants.
Ce qui cause en moi la plus douce ivresse,
Ce qui cause en moi
Le plus tendre émoi,
C'est de voir ton cœur vibrer de tendresse,
C'est de voir ton cœur
Trembler de bonheur.
Enfin, si tu veux répondre à ma flamme,
Enfin si tu veux
Combler tous mes vœux,
Jusqu'au dernier jour garde-moi ton âme,
Jusqu'au dernier jour
Aime-moi d'amour.
François-Marie Robert-Dutertre
Mme Kupka parmi les verticales
Comme une promesse abandonnée
Initiales enlacées sur son tronc
baisers furtifs aux creux des herbes sous ses branches
l'arbre garde les secrets ami fidèle
sur son écorce nos amours gravées
on a pris l'arbre pour témoin
on voulait tant prouver l'incandescence
signatures au bas d'un parchemin
dans du bois le désir inscrit
pour qu'il dure un peu plus longtemps
à l'abri tout contre lui notre jeunesse
avec ce coeur naïf encerclant les deux noms
que l'arbre lui transmette
son élan prêt à toucher le ciel
lui qui sait sans crier
rester si droit sous les tempêtes
et plus tard qu'il permette
de retrouver ces années-là
Mireille Fargier-Caruso