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La poésie, c’est quelque chose qui traîne

6 Novembre 2024, 01:55am

Publié par vertuchou

La poésie, c’est quelque chose qui traîne dans les rues. Qui se meut, qui passe à côté de nous. Toutes les choses ont leur mystère, et la poésie, c’est le mystère de toutes les choses. On passe près d’un homme, on regarde une femme, on remarque l’allure oblique d’un chien, et c’est en chacun de ces objets humains que réside la poésie.

Federico García Lorca

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Je m'allongerai sous tes paupières

5 Novembre 2024, 01:35am

Publié par vertuchou

Je m'allongerai sous tes paupières.
Lorsque tu les baisseras pour t'endormir,
je lancerai de l'or dans ton sommeil.
De l'or et des songes pareils à des nuages.

Christian Bobin

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Sonate n°31 en la bémol

4 Novembre 2024, 01:11am

Publié par vertuchou

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Oh, objet désiré

3 Novembre 2024, 01:51am

Publié par vertuchou

Oh, objet désiré de ma douce flamme !
Je respire enfin l’air que tu respires.
Où que je tourne mon regard,
ce sont tes traits charmants
que l’amour peint en moi,
et mes pensées forment
les plus belles espérances.
Dans le désir qui emplit mon cœur,
je te cherche, je t’appelle, j’espère et soupire !

Ranieri de Calzabigi  

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Avec quel émoi Meaulnes se rappelait

2 Novembre 2024, 01:03am

Publié par vertuchou

Avec quel émoi Meaulnes se rappelait dans la suite cette minute où, sur le bord de l'étang, il avait eu très près du sien le visage désormais perdu de la jeune fille ! Il avait regardé ce profil si pur, de tous ses yeux, jusqu'à ce qu'ils fussent près de s'emplir de larmes. Et il se rappelait avoir vu, comme un secret délicat qu'elle lui eût confié, un peu de poudre restée sur sa joue...
A terre, tout s'arrangea comme dans un rêve. Tandis que les enfants couraient avec des cris de joie, que les groupes se formaient et s'éparpillaient à travers bois, Meaulnes s'avança dans une allée, où, dix pas devant lui, marchait la jeune fille. Il se trouva près d'elle sans avoir eu le temps de réfléchir :
« Vous êtes belle », dit-il simplement.

Alain-Fournier, Le grand Meaulnes.

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Ta langue

1 Novembre 2024, 01:41am

Publié par vertuchou

Ta langue, ta langue sage qui invente ma peau,
ta langue de feu qui m'enflamme,
ta langue qui crée l'instant de folie, le délire du corps,
ta langue, fouet sacré, douce braise,
ta langue de chair sans vergogne,
ta langue qui m'explore et me découvre,
ta magnifique langue qui peut aussi dire qu'elle m'aime..

D. Jaramillo Agudelo

 

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Lisa Fonssagrives-Penn avec une harpe

31 Octobre 2024, 01:57am

Publié par vertuchou

Horst P. Horst, Lisa Fonssagrives-Penn avec une harpe, 1939.

Horst P. Horst, Lisa Fonssagrives-Penn avec une harpe, 1939.

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La poésie est un écho

30 Octobre 2024, 01:46am

Publié par vertuchou

La poésie est un écho, demandant à une ombre de danser.

Carl Sandburg

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Je me tiens

29 Octobre 2024, 01:56am

Publié par vertuchou

Je me tiens
là où le bleu de la mer
est sans limites

Taneda Santoka

 

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Elle lui apprit

28 Octobre 2024, 01:55am

Publié par vertuchou

Elle lui apprit à ne point prendre un plaisir sans en donner un lui-même en retour ; elle lui enseigna que chaque geste, chaque caresse, chaque attouchement, chaque regard devaient avoir une raison, et que les plus petites parties du corps avaient leurs secrets, dont la découverte était une joie pour celui qui savait la faire. Elle lui apprit qu'après chaque fête d'amour les amants ne devaient point se séparer sans s'être admirés l'un l'autre ; chacun devait emporter l'impression d'avoir été vaincu dans la même mesure qu'il avait vaincu lui-même : l'un ne devait pas faire naître chez l'autre ce désagréable sentiment de satiété dépassée et d'abandon, qui pût faire croire à un abus d'une part ou d'une autre.

Hermann Hesse, Siddhartha.

 

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